Québec, le mardi 30 mars 2004 – À l’occasion du dépôt du Budget de dépenses 2004-2005, la présidente du Conseil du trésor et ministre responsable de l’Administration gouvernementale, Mme Monique Jérôme-Forget, a annoncé qu’elle rendrait public, dans quelques semaines, le Plan d’action 2004-2007 du gouvernement en matière de dépenses publiques.
« Ce plan d’action donnera suite aux orientations stratégiques, présentées dans notre programme d’action Briller parmi les meilleurs, en matière de gestion des dépenses publiques. Il s’articulera autour de quatre grands objectifs, soit : une meilleure gestion de nos ressources humaines, une réévaluation des structures, une révision des programmes et une amélioration des façons de faire », a expliqué Mme Jérôme-Forget.
Le présidente du Conseil du trésor a précisé que ce plan d’action s’appuiera sur les travaux de modernisation entrepris l’été dernier, après avoir été annoncés dans le discours inaugural du premier ministre. Mme Jérôme-Forget a tenu à souligner la diligence de ses collègues à l’égard des travaux que leur avait confiés le premier ministre et l’importance des actions entreprises dès la première année du mandat du gouvernement. Parmi ces actions, la ministre a souligné la modernisation des mandats des sociétés d’État et de la gouvernance régionale et les projets de loi présentés à l’Assemblée nationale en matière de santé et de services sociaux, dont deux ont été adoptés en décembre 2003.
La ministre a souligné la très haute priorité qu’elle accordera dans son plan d’action à la gestion des ressources humaines : « De 1997-1998 à aujourd’hui, la taille de la fonction publique est passée de 63 700 à 75 800 effectifs. C’est dans ce contexte que nous avons lancé un signal clair de prudence, en février, en annonçant un gel temporaire de l’embauche jusqu’au 30 avril 2004, à l’exception du personnel jugé essentiel à certaines opérations ».
« Le contrôle des dépenses publiques exige que nous ralentissions la croissance trop rapide de l’effectif et que nous reprenions le contrôle sur l’évolution de la masse salariale. Notre défi sera de réduire progressivement le niveau global de l’effectif tout en assurant le renouvellement de la main-d’œuvre et sa représentativité par rapport à l’ensemble de la fonction publique. Les nombreux départs à la retraite prévus au cours des cinq prochaines années constituent, à cet égard, une occasion unique dont nous devons tirer profit », a précisé la présidente du Conseil du trésor. Elle a ajouté que le plan d’action qui sera publié dans quelques semaines fera le point sur les modalités qui régiront l’embauche de nouveaux employés, en 2004-2005.
La présidente du Conseil du trésor a également annoncé de nouvelles orientations en matière d’investissements et l’introduction de nouvelles façons de faire dans ce domaine. Ces mesures sont nécessaires pour atténuer la pression sur les dépenses publiques et pour freiner la hausse de l’endettement du secteur public qui découle d’une croissance trop importante des immobilisations au cours des dernières années.
Ainsi, les nouvelles immobilisations financées exclusivement par le gouvernement du Québec seront limitées, en 2004-2005, au secteur de la culture et aux infrastructures de recherche. Le gouvernement donnera également la priorité aux travaux visant à maintenir les actifs et à parachever des projets déjà entrepris, particulièrement dans les secteurs de la santé et des infrastructures routières.
« Nous avons également choisi d’introduire de nouvelles façons de faire, en favorisant la réalisation des projets en partenariat avec le secteur privé. C’est ainsi que, pour leurs nouvelles immobilisations, les ministères et organismes devront privilégier l’option du partenariat d’affaires public-privé. Cette révision des façons de faire contribuera à alléger la part du gouvernement dans le financement des investissements et à limiter notre endettement », a expliqué la ministre.
« Le plan d’action que je déposerai expliquera les mesures retenues par le gouvernement afin d’assurer le développement du gouvernement électronique. Des projets réalisés par les ministères et organismes sont déjà en chantier et les services seront progressivement accessibles aux citoyens et aux entreprises au cours de l’exercice 2004-2005. C’est le cas notamment du service québécois de changement d’adresse, du portail destiné à la jeunesse et des portails de services, destinés aux entreprises, qui visent la simplification et l’intégration de l’information et des services », a affirmé la présidente du Conseil du trésor, à qui le premier ministre du Québec a confié la responsabilité de mener à terme cet important projet.
« En développant le gouvernement en ligne, nous voulons assurer un meilleur accès à des services améliorés, intégrés et axés sur les citoyens, en tout temps et en tout lieu. Nous comptons y parvenir rapidement et en nous assurant d’offrir des services qui seront durables », a tenu à souligner Mme Jérôme-Forget.
« La première phase de modernisation de l’État a permis d’amorcer l’examen de nos façons de procéder. Cet examen se poursuivra en s’accentuant au cours de 2004-2005, dans le cadre du plan d’action que je vais rendre public. Nous devons instaurer, au sein de l’État québécois, une culture qui favorise la remise en question de nos programmes et activités pour qu’ils répondent adéquatement et constamment aux besoins des citoyennes et des citoyens du Québec », a conclu la présidente du Conseil du trésor.
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