Québec, le mardi 30 mars 2004 – « Pour une deuxième année et malgré un contexte budgétaire difficile, nous respectons notre engagement d’investir dans les priorités des Québécoises et des Québécois en attribuant l’essentiel des ressources budgétaires disponibles à la santé et à l’éducation », a affirmé aujourd’hui la présidente du Conseil du trésor et ministre responsable de l’Administration gouvernementale, Mme Monique Jérôme-Forget, à l’occasion du dépôt du Budget de dépenses 2004-2005. « Conformément à notre engagement, nous recentrons l’État sur les priorités de la population du Québec », a-t-elle ajouté.
L’enveloppe budgétaire du secteur de la santé et des services sociaux est augmentée de 1 milliard de dollars. Elle passe donc de 19,1 milliards de dollars en 2003-2004 à 20,1 milliards de dollars en 2004-2005, ce qui représente une hausse de 5,1 %. « Le gouvernement consacrera ainsi 72 % de la croissance des dépenses de programmes de l’année prochaine à l’amélioration des services de santé », a précisé Mme Jérôme-Forget.
« L’accroissement du budget de la santé permettra de financer en totalité l’augmentation du coût des services, de relever les enveloppes budgétaires des établissements et de mettre en œuvre de nouvelles actions pour répondre aux besoins des patients », a affirmé la ministre. Elle a ajouté que son collègue, le ministre de la Santé et des Services sociaux, donnerait plus de précisions sur ces mesures au cours des prochaines semaines.
L’enveloppe budgétaire du ministère de l’Éducation est augmentée de 2,7 % en 2004-2005. « Les ressources consacrées à l’éducation atteindront ainsi 11,8 milliards de dollars en 2004-2005, ce qui représente une croissance de 309 millions de dollars », a expliqué la présidente du Conseil du trésor. Cette augmentation correspond à 23 % de la croissance totale des dépenses de programmes.
En plus de servir à financer la croissance du coût des services, ces crédits additionnels permettront au ministre de l’Éducation de mettre en place des mesures particulières, visant notamment à réduire le décrochage scolaire, telles que le nouveau programme d’aide aux devoirs et la mise en place du programme Écoles en forme et en santé.
La ministre a également annoncé une augmentation de 3,8 % du budget du ministère de la Culture et des Communications, confirmant ainsi l’appui du gouvernement à la culture et à son développement. Le budget de ce ministère est ainsi porté à 531 millions de dollars, soit 1,1 % du budget de dépenses.
La présidente du Conseil du trésor a rappelé qu’à ce montant s’ajoute une aide fiscale importante, représentant, notamment, plus de 80 millions de dollars que le gouvernement du Québec accorde annuellement aux productions cinématographiques et télévisuelles et qui contribue au grand succès qu’obtient le Québec dans ce domaine.
Un financement additionnel favorise, en 2004-2005, la mise en œuvre d’un certain nombre de nouvelles actions. Ainsi, le budget du ministère des Affaires municipales, du Sport et du Loisir est accru de 15 millions de dollars afin de répondre, dans de meilleures conditions, à la crise du logement.
Le budget du Conseil exécutif est augmenté de 10 millions de dollars pour financer le Fonds régional d’investissement jeunesse. Un montant de 15 millions de dollars est également prévu pour le développement et l’implantation du gouvernement électronique par le Secrétariat du Conseil du trésor. Un budget d’immobilisations de 21 millions de dollars s’ajoute à cette somme.
Enfin, des augmentations budgétaires sont accordées à certains ministères, afin de tenir compte de facteurs particuliers, tels que la forte croissance du service de la dette, dans le budget du ministère des Transports, et la poursuite de la mise en œuvre des ententes avec les Autochtones, dans le cas du ministère du Conseil exécutif.
La présidente du Conseil du trésor a signalé que plusieurs ministères et organismes devront composer avec une diminution de leurs ressources budgétaires. Elle a cependant insisté sur le fait que les actions prévues à l’occasion des travaux de modernisation de l’État permettront de maintenir les services offerts, sans réduction à l’égard des missions essentielles, et sans diminution de l’effectif régulier, au-delà de la réduction découlant des départs naturels.
« Les mesures qui seront mises de l’avant, dans la foulée des travaux de modernisation de l’État, permettront de compenser la diminution des ressources budgétaires que subissent plusieurs ministères. En faisant les choses différemment, nous réaliserons des économies importantes qui se traduiront par une amélioration des services offerts à la population », a affirmé Mme Jérôme-Forget.
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