Québec, le mardi 30 mars 2004 – La présidente du Conseil du trésor et ministre responsable de l’Administration gouvernementale, Mme Monique Jérôme-Forget, a déposé aujourd’hui le budget de dépenses du gouvernement du Québec pour l’exercice financier 2004-2005. « Nous devons rapidement sortir du piège budgétaire dans lequel se trouve le Québec après plusieurs années de gestion déficiente des dépenses publiques. En nous permettant de maintenir un ferme contrôle sur la croissance des dépenses, de recentrer le gouvernement sur les priorités de la population québécoise et de réviser nos façons de faire, ce budget de dépenses favorisera l’atteinte de nos objectifs », a déclaré la ministre.
« L’an dernier, nous avons déposé un budget de dépenses qui s’avérait être un premier pas vers le redressement de la situation budgétaire du gouvernement. Les objectifs que nous nous étions alors fixés sont atteints. Nous poursuivons en 2004-2005 dans la même voie et avec la même détermination », a poursuivi Mme Jérôme-Forget.
Les dépenses du gouvernement en 2004-2005 totalisent 54 090 millions de dollars, soit 47 151 millions de dollars pour les dépenses de programmes et 6 939 millions de dollars pour le service de la dette. « Le budget prévoit ainsi une croissance des dépenses de programmes de 2,9 %. Il s’agit d’une augmentation nettement inférieure à celle de 4,6 % qui a caractérisé la période de 1997-1998 à 2002-2003 », a expliqué la présidente du Conseil du trésor.
La ministre a également souligné que l’augmentation des dépenses de programmes serait inférieure à celle du produit intérieur brut. Ainsi, le poids de l’État dans l’économie devrait diminuer de 0,2 points de pourcentage par rapport à l’année précédente, s’établissant à 17,5 %.
Selon la présidente du Conseil du trésor, le contrôle des dépenses demeurera un défi de taille pour le gouvernement en 2004-2005, notamment à l’heure où s’amorcent les discussions en vue de régler le dossier de l’équité salariale et de renouveler les conventions collectives des employés de l’État. Mme Jérôme-Forget a précisé à cet égard que, en 2003-2004, la rémunération représentait 25,7 milliards de dollars, soit 56,1 % de l’ensemble des dépenses de programme du gouvernement. « Il importe que les négociations que nous allons engager avec les organisations syndicales se fassent dans le respect de la capacité de payer de la société québécoise », a souligné la présidente du Conseil du trésor.
En augmentant les budgets de la santé et de l’éducation de 5,1 % et de 2,7 % respectivement, le gouvernement confirme son engagement à l’égard de ces deux secteurs. En deux ans, c’est donc 2,8 milliards de dollars de plus que le gouvernement aura alloué à la santé et à l’éducation, dont 2,2 milliards de dollars pour restaurer le système de santé. Un milliard de plus est ajouté cette année au budget du ministère de la Santé et des Services sociaux pour mieux répondre aux besoins des patients.
En conformité avec le plan d’action et les orientations du gouvernement, le budget de l’ensemble des autres ministères demeure relativement stable, en 2004-2005, avec une croissance limitée à 0,5 %.
La présidente du Conseil du trésor a profité du dépôt du budget de dépenses 2004-2005 pour rappeler son engagement de moderniser l’État afin de répondre aux besoins de la population dans les meilleures conditions possibles tout en respectant la capacité de payer des contribuables. « Le statu quo n’est plus possible » a souligné la ministre en rappelant que la dette du Québec a augmenté de 16,4 milliards de dollars depuis 1997-1998, malgré l’atteinte du déficit zéro.
Dans ce contexte, la présidente du Conseil du trésor a annoncé qu’elle rendrait public, dans quelques semaines, le Plan d’action 2004-2007 du gouvernement en matière de dépenses publiques. Préparé notamment à partir des premiers résultats des travaux de modernisation, ce plan donnera suite aux orientations stratégiques du programme d’action Briller parmi les meilleurs en matière de gestion des dépenses publiques. Il s’articulera autour de quatre grands objectifs, soit une meilleure gestion des ressources humaines, une réévaluation des structures, une révision des programmes et une amélioration des façons de faire.
La ministre a indiqué qu’elle entendait accorder une très haute priorité au dossier de la gestion de la main-d‘œuvre et des ressources humaines. En effet, de 1997-1998 à aujourd’hui, la taille de la fonction publique n’a cessé de croître, subissant une hausse de près de 20 % de l’effectif en six ans. D’un autre côté, le gouvernement devra, au cours des prochaines années, faire face à une réduction importante de l’effectif en raison notamment des nombreux départs à la retraite. Le plan d’action annoncera à cet égard des mesures prévues pour corriger cette situation et la mise en place d’actions qui favoriseront le renouvellement de la fonction publique et l’amélioration de sa représentativité par rapport à l’ensemble de la population québécoise.
Sous un autre aspect, le gouvernement continue de mettre à l’avant-plan de ses priorités le développement du gouvernement électronique, profitant des technologies de l’information et des communications. Une fois mis en place, celui-ci donnera accès à des services améliorés, intégrés et axés sur les citoyens, en tout temps et en tout lieu.
Finalement, la ministre a annoncé que le gouvernement révisait ses orientations et ses façons de faire à l’égard du financement des immobilisations, afin de réduire la pression sur les dépenses publiques et de limiter l’endettement du secteur public. À cette fin, il donnera la priorité au maintien d’actifs en favorisant les partenariats avec le secteur privé et les autres niveaux de gouvernement.
« Offrir un gouvernement responsable, qui contrôle les dépenses de l’État, qui est centré sur les priorités exprimées par la population et qui est résolu à moderniser les façons de faire de l’administration publique, voilà les engagements du gouvernement qui se matérialisent par le dépôt de ce budget de dépenses 2004-2005 », a conclu la présidente du Conseil du trésor.
Les documents qui composent le Budget de dépenses 2004-2005 seront versés, à la suite de leur dépôt à l’Assemblée nationale, dans le site Internet du Secrétariat du Conseil du trésor, à la rubrique Budget de dépenses.
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