Québec, le vendredi 13 juin 2003 - « Le Budget de dépenses 2003-2004 se caractérise par la nécessité de préserver l’équilibre budgétaire tout en réduisant la croissance des dépenses et les zones de risques. Il ouvre la voie à une révision du rôle de l’État et pose les assises d’un nouveau modèle pour le Québec : un État moins dépensier, qui a retrouvé le sens des priorités et qui n’hésite pas à faire les choix qui s’imposent pour rendre les meilleurs services à la population. C’est la rigueur sans la rigidité. » Voilà ce qu’a déclaré la présidente du Conseil du trésor, ministre responsable de l’Administration gouvernementale et ministre responsable de la région de Montréal, Mme Monique Jérôme-Forget, à la présentation du Budget de dépenses 2003-2004.
Le Budget de dépenses 2003-2004 poursuit trois objectifs :
La présidente du Conseil du trésor a signalé : « Devant l’impasse de 4,3 milliards de dollars révélée par le rapport de M. Guy Breton, nous devions nous mettre rapidement à l’œuvre pour la résoudre et refaire un budget qui permette de stabiliser les dépenses. Nous avons donc procédé à un examen en profondeur de toutes les dépenses et nous avons constaté que le gouvernement précédent avait perdu le sens des priorités et le contrôle sur les engagements budgétaires ».
Pour la ministre, une réduction des dépenses s’imposait. Ainsi, l’objectif prévu pour les dépenses de programmes a été réduit de près de 800 millions de dollars. Le Budget de dépenses 2003-2004 s’élève donc à 52,7 milliards de dollars dont 45,8 milliards de dollars pour les dépenses de programmes et 6,9 milliards de dollars pour le service de la dette. Le coût du service de la dette s’est alourdi de 5 % par rapport à l’exercice précédent. C’est une conséquence, a indiqué la ministre, de l’accroissement des emprunts du précédent gouvernement et il faut agir sur cette tendance qu’elle a qualifié " d’inquiétante ".
« Ce budget de dépenses, a poursuivi Mme Jérôme-Forget, est un juste reflet des priorités de notre gouvernement, conforme à notre engagement de recentrer l’État sur ses missions essentielles et de faire de la santé et de l’éducation nos priorités. » En effet, toute la croissance budgétaire est allouée au secteur de la santé et des services sociaux, en hausse de 7,2 %, et de l’éducation, en hausse de 3,6 %. Les dépenses des autres portefeuilles, considérées globalement, sont maintenues stables par rapport à l’exercice précédent.
« Ce budget de dépenses pose les premiers jalons d’une vaste démarche d’assainissement des finances publiques qui permettra de concrétiser le plan d’action de notre gouvernement au cours des prochaines années. L’opération de réingénierie de l’État que j’entreprendrai sous peu avec mes collègues nous permettra d’aller encore plus loin et de respecter les engagements pour lesquels la population nous a élus. Il faudra faire les choix nécessaires pour assurer aux citoyens les services publics de qualité qu’ils sont en droit d’attendre », a conclu la présidente du Conseil du trésor.
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